Quand de la divine enfant de la Norvège,
Tout tremblant d'amour, j'osai m'approcher,
Il tombait alors des flocons de neige.
Comme un martinet revole au clocher,
Quand je la revis, plein d'ardeurs plus fortes,
Il tombait alors des fleurs de pêcher,
Ah! je te maudis, exil qui l'emportes
Et me veux du coeur l'espoir arracher!
Il ne tombe plus que des feuilles mortes.
FRANÇOIS JOACHIM ÉDOUARD COPPÉE (1842-1908)
Uit: L'exilé (ca. 1878), opgenomen in dl. 3
(van de 6) Poésies (1864-1905). [1]
OCTOBRE
Avant que le froid glace les ruisseaux
Et voile le ciel de vapeurs moroses,
Écoute chanter les derniers oiseaux,
Regarde fleurir les dernières roses.
Octobre permet un moment encor
Que dans leur éclat les choses demeurent;
Son couchant de pourpre et ses arbres d'or
Ont le charme pur des beautés qui meurent.
Tu sais que çela ne peut pas durer,
mon coeur; mais, malgré la saison plaintive,
Un moment encor tâche d'espérer
Et saisis du moins l'heure fugitive.
Bâtis en Espagne un dernier château,
Oubliant l'hiver, qui frappe à nos portes
Et vient balayer de son dur râteau
Les espoirs brisés et les feuilles mortes
FRANÇOIS JOACHIM ÉDOUARD COPPÉE (1842-1908)
Uit: Les Mois (ca. 1878), opgenomen in dl. 3
(van de 6) Poésies (1864-1905).
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